Un été Anaïs Nin [10]

À chaque page une résonance. Comme ici, et sur tant de paragraphes où Anaïs décrit ce que j’appelle, moi, Le Domaine :

Je dois apprendre à être seule. Personne n’arrive véritablement à me suivre jusqu’au bout, à me comprendre entièrement.

— Anaïs Nin, Journal (1931-1934),
Trad. Marie-Claire Van der Elst, revue et corrigée par l’auteur.

Mais pour nuancer, il y a aussi ceci, qu’elle énonce à une amie :

« Créez un monde, votre monde. Seule. Soyez seule. Créez. […] Ce n’est qu’après que j’eus écrit mon premier livre que le monde où je voulais vivre s’est ouvert à moi. »

J’ai écrit mon premier livre et le monde où je voulais vivre s’est ouvert à moi ; quelque chose est changé, Anaïs, je la lis seule et pas seule.

Son [une version féminine et sans zombie, avec le message pur du Nightcall de Kavinsky] : London Grammar, Nightcall, in If You Wait, 2013

« Anaïs Nin drapée dans un châle », de Brassaï, en 1932. Photo Estate Brassaï/GrandPalaisRmn